Plus de sobriété lumineuse dans les villes de l’agglo ?  

En anticipation de la forte hausse du coût de l’électricité, plusieurs villes du territoire ont expérimenté l’extinction ou la réduction de l’éclairage public en cœur de nuit, de décembre 2022 à avril 2023.
Si cette démarche a permis de réaliser des économies d’énergie significatives, elle a également contribué à limiter la pollution lumineuse et protéger l’environnement. Une expérimentation qui se prolonge voire se pérennise pour les villes qui en ont fait l’expérience.

Qui est concerné ?

Six villes de l’agglo : Attainville, Bouffémont, Domont, Ezanville, Moisselles et Piscop, pour lesquelles Plaine vallée gère l’éclairage public, ont expérimenté cet hiver l’extinction de leur éclairage une partie de la nuit (00h30 à 5h).
Initiée en décembre, la période d’expérimentation prenait fin officiellement le 30 avril. Cette extinction, concerne l’ensemble du parc d’éclairage public, à quelques rares exceptions Des communes ayant choisi de maintenir l’éclairage sur certaines voies.

En qualité de gestionnaire de l’éclairage public de ces communes, Plaine Vallée accompagne la mise en œuvre de cette expérimentation. Elle agit dans le cadre du contrat de Partenariat Public-Privé initié en 2011 au sein de 7 communes, portant sur la rénovation, l’entretien et la maintenance de l’éclairage public.

Au vu des retours d’expérience positifs, les villes de Moisselles et Piscop ont choisi pérenniser la mesure, tandis que Domont prolonge l’expérimentation jusqu’au 30 septembre 2023 et Bouffémont et Ezanville jusqu’au 30 avril 2024.

25% d’économies d’énergie

Cette initiative a généré une baisse des consommations électriques de 25% en moyenne, ce qui représente un gain d’environ 30 000 € sur la période concernée. Cette économie financière a ainsi pu compenser en grande partie la hausse des coûts de l’électricité, dont les dépenses sont au global restées stables (entre 0 et +5% selon les villes).

En parallèle, Plaine Vallée continue de renouveler son parc d’éclairage public, , en augmentant la part de Led, qui représente actuellement 30%.

Réduction des émissions de CO2

L’expérimentation sur ces 4 mois a permis une économie de consommation de 160 000 kW/h ce qui représente un gain de 12 tonnes de CO2 non émis, contribuant ainsi à son échelle, à la limitation des émissions des gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique.

Préservation de l’environnement et des espèces sensibles

L’éclairage nocturne a aussi des conséquences sur la santé humaine et notamment sur la qualité du sommeil. L’extinction de l’éclairage public permet une augmentation du taux de mélatonine dans le corps, favorable au sommeil et utile contre le stress et l’anxiété.

L’éclairage public a un impact sur la biodiversité et peut perturber des écosystèmes.

La pollution lumineuse générée par l’éclairage public perturbe le rythme biologique et le comportement des espèces animales, accélérant ainsi la disparition des plus sensibles d’entre elles. En effet, elle perturbe les animaux nocturnes dans le choix de leur habitat, leurs déplacements et leur chasse. Quant aux animaux diurnes, ils ont besoin de cette alternance pour régénérer leur organisme.

Une ville moins sure la nuit pour ses usagers ?

Si l’extinction nocturne ne semble pas avoir provoqué de hausse de la délinquance sur la voie publique ni d’accidents de la route, la période d’expérimentation reste toutefois insuffisante pour dresser un bilan définitif.

Globalement, comme en atteste le diagnostic intercommunal de sécurité, le territoire de Plaine Vallée est peu enclin à la délinquance en cœur de nuit, en raison de la faible activité nocturne.

L’extinction nuit toutefois à l’exploitation des caméras de vidéoprotection qui sont implantées dans les périmètres concernés.

Et ailleurs ?

Initié par le département dès juillet 2022, l’extinction de l’éclairage nocturne est également pratiquée par plusieurs collectivités du département. D’autres villes du territoire à l’instar d’Andilly, Margency… ont également réduit leur éclairage nocturne. Selon un rapport de l’Agence de la transition écologique (Ademe) de 2021, 40 % des communes métropolitaines éteignaient déjà certains éclairages une partie de la nuit.

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